13 Avr Petits conseils pour une grossesse épanouie
Grâce à la contraception, les grossesses aujourd’hui sont habituellement désirées et programmées.
Malgré tout, il faut savoir que c’est à 25 ans que la femme est à son pic de fertilité : la chance de concevoir lors d’un rapport sexuel est de 1 sur 4 à cet âge, contre 1 chance sur 17 à 40 ans.
Désir de grossesse : faut-il consulter ?
Si vous avez un désir de grossesse, il est intéressant d’aller voir son médecin pour une consultation préconceptionnelle. Il pourra ainsi vous prescrire des folates (ou vitamine B9), seul complément nécessaire et suffisant, sur une base d’alimentation saine et équilibrée, qui doit être pris systématiquement environ 5 semaines avant la conception et pendant le premier trimestre de grossesse.
Une prescription de fer peut s’avérer nécessaire à partir de la fin du 4e mois de grossesse, pour optimiser les réserves.
Enfin, une supplémentation en vitamine D peut être proposée au 3e trimestre.
Cette consultation permet également le repérage des situations à risque d’infertilité, de faire un point sur les médicaments contre-indiqués, les dangers du tabac et de l’alcool, le calendrier vaccinal, et de faire préciser le statut vis-à-vis de la toxoplasmose.
Grossesse rime avec… bonne résolutions !
Lorsque l’on est enceinte (ou même mieux, dès que l’on cherche à l’être…), tabac et alcool doivent être bannis des habitudes de consommation.
Toxique parfaitement identifié pour l’enfant à naître, la cigarette peut en effet provoquer grossesse extra-utérine, fausse couche, retard de croissance, problèmes respiratoires par la suite… Pour réussir à s’en passer, les substituts nicotiniques sont autorisés. On peut également s’aider de l’homéopathie : 5 granules 3 fois par jour d’Ignatia et de Nux vomica en 9CH pour apaiser les tensions, Pulsatilla quand on est au bord des larmes, Aconit pour gérer les angoisses…
Pour vous aider, consultez le site http://www.tabac-info-service.fr/J-arrete-de-fumer/Grossesse-sans-tabac
L’alcool quant à lui fait souffrir le cerveau du bébé dès le premier verre, et les désordres fœtaux qu’il provoque affectent 1% des naissances aujourd’hui. Il n’existe donc pas de valeur « autorisée » en deçà de laquelle le risque serait nul. Plus d’informations sur le site http://www.alcool-info-service.fr/alcool/consequences-alcool/grossesse-femme-enceinte.
Pour que bébé puisse puiser ce qu’il lui faut dans les réserves maternelles, l’alimentation doit être variée et de qualité. Dans ces repas, structurés et équilibrés, on doit trouver un certain nombre de micronutriments indispensables au développement de l’embryon puis du fœtus : iode (que l’on trouve dans les fruits de mer – à manger bien cuits ! –, le poisson, le lait, les œufs), le magnésium (dans les légumes et fruits frais et secs, le chocolat noir), le calcium (dans les produits laitiers, les amandes), la vitamine D (dans les poissons gras, et par l’intermédiaire d’une exposition – modérée – au soleil), le fer (dans le boudin noir, les lentilles, les amandes), les acides gras essentiels (dans les poissons gras, l’huile colza ou l’huile de noix).
On retrouve tous ces nutriments en quantité nécessaire dans des compléments alimentaires spécifiques de la grossesse, à prendre dès le premier trimestre. N’hésitez pas à venir nous demander conseil.
Parallèlement à cette bonne hygiène dans l’assiette, buvez régulièrement de l’eau, de la soupe, un bouillon, un jus de fruit… pour un total de 1,5 litres dans la journée. Cela permettra d’hydrater votre organisme, de le détoxifier, et de limiter le risque d’infection urinaire.
Ennemis à éviter : toxoplasmose et listériose
Afin de se garder de la toxoplasmose et de la listériose, certaines précautions supplémentaires sont à prendre également.
La toxoplasmose est une infection causée par un parasite que les animaux (en particulier les chats) transmettent aux hommes. La toxoplasmose congénitale est l’infection du fœtus par le parasite transmis par la mère, si celle-ci n’était pas immunisée et qu’elle a été en contact avec le parasite pendant sa grossesse. Elle peut entraîner des malformations, la mort in utero ou des séquelles neurologiques.
Si vous n’êtes pas immunisée, vous devrez faire une prise de sang tous les mois et prendre quelques précautions alimentaires et d’hygiène : ne pas manger de viandes crues ou peu cuites, nettoyez soigneusement les fruits et légumes et faites-les bien cuire, lavez soigneusement les ustensiles de cuisine, lavez-vous les mains avant de préparer le repas et de passer à table, évitez le jardinage et le contact avec les chats.
La listériose quant à elle est due à une contamination par la bactérie Listeria, très répandue dans notre environnement, notamment dans les produits laitiers au lait cru, les charcuteries, les produits de la mer… Elle se traduit chez la femme enceinte par une fièvre accompagnée de maux de tête et parfois de troubles digestifs, voire une fausse couche, un accouchement prématuré ou une infection du nouveau-né si elle n’est pas traitée.
Pour éviter la contamination lors d’une grossesse, ne consommez pas de fromage au lait cru, évitez les charcuteries cuisinées comme les rillettes, le foie gras ou les produits en gelée, préférez le lait pasteurisé, lavez-vous les mains et nettoyez bien le plan de travail et les ustensiles si vous manipulez de la viande crue, des œufs, des crudités. Ne mangez pas de viande, coquillage ou poisson crus ou peu cuits.
Les maux de la grossesse
Nausées, constipation, jambes lourdes, crampes… Rassurez-vous, ces maux sont sans gravité et nous vous proposons quelques solutions pour vivre le plus agréablement possible ce moment privilégié.
Le plus souvent matinales, les nausées, qui touchent la moitié des femmes enceintes, peuvent survenir à n’importe quel moment de la journée. Elles vont heureusement diminuer vers la fin du premier trimestre de grossesse. N’hésitez pas à vous lever doucement le matin, à fractionner vos repas (manger peu mais régulièrement), à ne pas rester le ventre vide. Mangez ce qui vous fait envie, et évitez les odeurs qui vous écœurent. Privilégiez les féculents et les légumes, sources de vitamines, et évitez les fromages trop faits et les plats riches en matières grasses. 5 granules de Sepia en 7CH à glisser sous la langue dès qu’une nausée se fait sentir pourront aussi vous venir en aide, ou bien Ipeca en 7CH si l’on se sent mieux après un vomissement ou si l’on salive beaucoup, Cocculus si la nausée se présente comme un mal des transports.
Pour éviter les hémorroïdes, ayez une alimentation riche en fibres, buvez de grands verre d’eau et faite un peu d’exercice physique (marche ou natation). Les modifications hormonales dues à l’état de grossesse ralentissent en effet le transit intestinal, et la pression exercée par le bébé sur le rectum peuvent entraîner une constipation et l’apparition d’hémorroïdes.
Pendant 9 mois, vos jambes sont mises à rude épreuve. Sous l’effet des hormones, le sang coagule plus vite et des caillots risquent de se former. On parle alors de thrombose veineuse profonde ou phlebite. Autre effet des hormones, elles peuvent entraîner une dilatation des veines. L’insuffisance veineuse risque alors de s’installer pouvant provoquer la sensation de jambes lourdes et des varices peuvent apparaître. Pour éviter cela, marchez environ 30 minutes par jour, surélevez les pieds de votre lit, ne restez pas debout trop longtemps à piétiner, passez un filet d’eau froide sur vos jambes à la fin de votre douche, et portez des bas de contention. La compression médicale favorise en effet la circulation du sang et limite les risques veineux pendant votre grossesse, et est de plus remboursée par la sécurité sociale.
Les crampes peuvent être liées à une carence en calcium, magnésium ou potassium. Pour les atténuer, augmentez la quantité d’aliments riches en ces trois minéraux, présents dans les produits laitiers, amandes, noisettes, fruits et légumes secs, ou complétez votre alimentation par des compléments alimentaires adaptés. Pour diminuer la douleur, étirez les muscles des jambes avant de dormir, faites des mouvement de rotation avec les chevilles pendant que vous êtes assise.
Quant aux vergetures, ces zébrures disgracieuses qui apparaissent sur le corps de près de 90% des femmes enceintes, il est possible de les limiter en prenant soin de votre peau, notamment en appliquant des crèmes anti-vergetures dès les premiers mois de grossesse. La peau ne parvenant plus à fabriquer assez de collagène et d’élastine, elle perd de son élasticité, entraînant des vergetures sur le ventre, les seins, les hanches. La sécheresse de la peau peut aussi entraîner une sensation de démangeaison : votre peau tiraille et vous pouvez ressentir un inconfort. Pensez à bien hydrater votre peau.
Le confort des mamans
Au fur-et-à-mesure que le ventre d’une femme enceinte s’arrondit, le tronc bascule en arrière, la cambrure du dos s’accentue… entraînant quelques lombalgies. Pour y remédier, se reposer tout d’abord, pour défatiguer les muscles soumis à des tensions inhabituelles : faire des microsiestes et des bonnes nuits, de préférence allongée sur le côté gauche pour une circulation sanguine plus fluide. Portez une ceinture lombaire, remboursée par la sécurité sociale, pour soulager vos douleurs lombaires. Attention au surpoids ! Bougez, mais de façon raisonnée : marche et natation sans forcer.
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Enfin, évitez l’automédication durant la grossesse.
Certaine substances ingérées traversent la barrière du placenta et atteignent rapidement votre bébé, les solutions thérapeutiques sont donc délicates à mettre en œuvre. C’est pourquoi d’autres alternatives plus douces peuvent être intéressantes pour soulager votre quotidien.
Dans tous les cas, n’hésitez pas : venez demander conseil à votre pharmacien !
Article rédigé avec l’aide du Guide Conseils Maman-Bébé édité par les Pharmaciens Associés,et le Guide pratique de la grossesse Bien-Etre & Santé.